Un nouveau code

*Une silhouette humanoïde se tenait face de ce qui était autre fois une porte amicale, un lieu accueillant. Ladite porte avait été repeinte, et un robot de garde lui demandait poliment un code pour rentrer, mais de manière à laisser entendre qu'il n'avait pas vraiment d'autre choix s'il voulait rentrer et pas, au hasard, se faire vaporiser dans un petit nuage de lumière verte.
L'entrée de derrière était devenue beaucoup plus sécurisée que dans son souvenir. Avant n'importe quel chat errant pouvait entrer prendre un lait-fraise et laisser un innocent payer la note. Dans la lumière du spot criblant le pas de l'entrée d'une lumière crue, la silhouette avait vaguement quelque chose de félin - et d'indéfinissablement sale, de cette saleté de quelqu'un de propre qui a passé un an dans une geôle insalubre.*
-Aha!, s'exclama triomphalement l'individu, tandis que les yeux du robot clignotaient d'une lumière approbative et que la porte s'ouvrait en un coulissement feutré.
*Puis il pénétra dans le rectangle chatoyant de l'entrée en resserrant un uniforme usé sur ses épaules. Et c'est là qu'il s'est perdu.*

** Lisandra leva la tête en voyant arriver le capitaine de la sécurité
- Dame Lisandra un visiteur est arrivé à la taverne. D'après nos terminaux il s'agirait du Defender Corasym mais il ne ressemble pas du tout à la photo etrangement floue que nous avons de lui
- Est-ce qu'il y a une drôle de lueur dans ses yeux et son odeur rappelle-t-elle celle du lait fraise ?
La capitaine refléchit
- Maintenant que vous le dîtes ...
- C'est Corasym, donnez lui ses codes et lui souhaitant la bienvenue et amenez le moi

... Heu ... le tonneau de Lait-Fraise qui l'accompagne ... Heu .. vous embêtez pas avec ça capitaine ... je m'en charge

*Par la grâce d'un mystère attribué au ressortissants du monde félin, Corasym n'était plus perdu, il se "promenait" dans des recoins sous-terrains, enfilades de voutes à n'en plus finir qu'il regardait d'un air vaguement intéressé tandis qu'il avançait. Si on voulait faire dans la précision, on pourrait rajouter "tout droit", mais ç'aurait été pour la forme puisque personne, même Corasym ne savait où il allait. Enfin, il savait où il voulait aller, ayant vaguement une idée d'où se devait se situer ce "où" par rapport à la situation générale; il savait parfaitement où il était; c'était la partie entre le où "ici" et le où "là" qui posait problème. Après avoir croisé une bande de souris terrorisée, un corbeau tout aussi perdu que lui et des étoiles fluorescentes qui s'étaient fait la malle de la chambre d'une pré-pubère, il croisa une volée de marche qui le menèrent vers une salle brillante, au bois lustrée, dont le style dénotait clairement avec l'entre hi-tech et le bar qui trônait au fond, tel un roi magnanime qui laisse de l'espace à ses sujets pour mieux montrer l'écart qu'il y a entre eux. Le tavernier le bouscula en faisant rouler un tonneau orné de têtes de mort roses ("Pardon! Pardon!"). Corasym resta planté de tout le long de sa silhouette dépenaillée, mal rasé, les mains pendantes laissant deviner ses ongles rétractables longs de plusieurs mois. Même le tavernier qui s'affairait derrière son comptoir, répandant une odeur qui n'avait pas chatouillé ses narines félines depuis longtemps ne parvint pas à le tirer totalement de son hébétude.*

Un an !
Sans passer nous voir !

Bon retour, le matou sera moins seul, mais il faudra qu'il partage le lait-fraise...

Quel Lait-Fraise?

*Retrouvant ses esprits avec une promptitude que l'on pourrait qualifier de toutes les sortes, Corasym se tourna hilare vers le barde goguenard*

- J'aurais bien eu du mal depuis ma prison, té! J'ai entendu, senti, humé, apprécié le doux nom d'une chope de lait-fraise?

(retient le chat)
On va trouver une solution

désolé, un moment d’inattention des Caporaux !

Corasym a écrit:le barde goguenard

Loin de moi toute idée de raillerie, je me contentais juste de constater (l'absence) et d'envisager (les retrouvailles).

Cher Corasym qui nous revient de prison, tu as besoin de reprendre des forces
Voici une pinte de lait fraise et une collation de mets délicats

Merci bien ô Dame à la grâce sans égal, dont les mérites ne peuvent en faire moins qu'une cheffe sans reproche